30/06/2022

Tout le monde connaît Infrabel de nom, mais peu de gens savent dans quelle mesure cette entreprise et la compagnie ferroviaire SNCB sont liées. Pour faire simple : alors que la SNCB organise le transport des passagers en Belgique, y compris la gestion du matériel roulant, des gares et de la vente des billets, Infrabel, en tant que gestionnaire de l'infrastructure ferroviaire, est responsable, d'une part, de l'organisation du trafic ferroviaire via les postes d'aiguillage et, d'autre part, de l’aménagement, de la modernisation et de l'entretien du réseau ferroviaire belge. Afin de pouvoir gérer ce dernier aspect de façon plus écologique à l'avenir, Infrabel a recours depuis peu aux services de Speck.

Bannissement des désherbants chimiques

La croissance incontrôlée des mauvaises herbes pouvant compromettre la stabilité des voies à long terme, Infrabel doit prendre des mesures pour protéger les milliers de kilomètres de voies qui composent le réseau ferroviaire. Elle le fait, entre autres, au moyen d'un train de pulvérisation, chargé de pesticides chimiques. Mais comme les herbicides tels que le glyphosate sont interdits et que les éventuelles exceptions sont presque toujours limitées dans le temps, Infrabel s'efforce également de bannir les herbicides pour l’entretien des voies et de les remplacer par une forme plus écologique de désherbage, même si ce n'est pas une sinécure dans la pratique.

"Infrabel s'efforce de bannir les herbicides pour l’entretien des voies et de les remplacer par une forme plus écologique de désherbage"

Réinventer l'eau chaude

Afin de prendre de nouvelles mesures en vue d’un avenir durable, Infrabel intensifie ses efforts en développant par exemple une forme alternative de désherbage. Au lieu d'utiliser des pesticides chimiques, l’entreprise utilise depuis peu de l'eau très chaude (90°C) pour éviter que les voies ne soient envahies par la végétation. Concrètement, un train de pulvérisation circulant à une vitesse de 20 km/h projette de l’eau très chaude sur le lit de ballast et les voies de service. Cette opération causera le dessèchement des mauvaises herbes en surface, mais les racines ne seront pas affectées. En outre, la température élevée a également un effet préventif sur la germination des graines, des mousses et des algues. Toutefois, comme la racine n'est pas affectée, il faut effectuer jusqu'à quatre pulvérisations de ce type chaque année, contre deux passages avec le glyphosate.

Le défi

La théorie semble parfaite, bien sûr, mais pour obtenir effectivement l'effet souhaité, l'installation doit elle aussi être de premier ordre. Afin de pouvoir répondre à ce défi, Infrabel était à la recherche d’un type de pompe non seulement compact et capable de fournir un débit suffisant en présence d’une hauteur de refoulement limitée, mais surtout d’une pompe pratiquement insensible aux phénomènes de cavitation et de corrosion. Infrabel a trouvé l’oiseau rare en faisant appel à Speck Pompes.

Pompes Speck Normblock 50/125

Compte tenu du débit important requis de 107 m³/h à une hauteur de refoulement limitée à 39 m et en présence d'une température de service élevée de 85 °C, le seul choix adéquat s’est porté sur le modèle Speck Normblock 50/125, une pompe centrifuge compacte sans accouplement élastique, pouvant être montée dans le bas du véhicule ferroviaire. Étant donné que les cuves sont placées sous une pression atmosphérique et que les pompes seront régulièrement à l’arrêt (avec de l'eau résiduelle dans le corps de pompe), une attention particulière a été accordée aux phénomènes respectifs de cavitation et de corrosion. Afin de pouvoir résoudre ce dernier problème, il a été décidé d'opter pour des pompes dont le corps de pompe et la roue sont réalisés en bronze.

Conclusion

Bien que le désherbage chimique reste inévitable pour Infrabel, le gestionnaire ferroviaire poursuit ses efforts pour trouver des alternatives écologiques. En collaboration avec Speck, grâce à ce prototype, Infrabel évolue vers un chemin de fer plus vert avec moins de mauvaises herbes !

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